Avocat collaborateur ou salarié : quelle différence ?

A l’heure de s’installer, choix est laissé à l’avocat de prendre le statut de salarié ou d’avocat collaborateur. Que faut-il choisir ? Pour cela, mieux vaut connaitre les différences ou savoir se faire aider par les bonnes personnes.

Quelle est la différence entre un avocat collaborateur et un salarié ?

Il peut sembler difficile de faire la distinction entre les missions que l’on peut demander à un avocat salarié et celles d’un avocat collaborateur. Pourtant, au niveau comptable et déclaratif, les obligations ne sont pas les mêmes.

En premier lieu, le mode de rémunération est différent. Comme il est facile de le comprendre un avocat salarié va toucher un salaire pour son travail et fiscalement, il sera imposé dans la catégorie des salaires. A contrario, l’avocat collaborateur exercera une profession libérale et sera considéré comme un travailleur indépendant. A ce titre, il devra payer des cotisations sociales et son régime fiscal sera celui des BNC.

Au niveau de l’exercice en lui-même, l’avocat collaborateur n’a normalement pas de lien de subordination. Dans ce cadre, il est libre de se constituer sa propre clientèle, de l’étoffer et de la fidéliser, grâce au fruit et à la qualité de son travail. Cela peut être valorisant. Au contraire, l’avocat salarié travaille avec les clients qu’on lui donne.

A la lecture de ces quelques lignes, il peut sembler plus opportun pour un avocat qui vient de réussir l’examen du barreau de chercher à devenir avocat collaborateur. Mais cela suppose plusieurs obligations comptables.

Avocat : faire le meilleur choix pour son activité future

Quand on est indépendant, il faut s’immatriculer auprès de l’URSSAF, de la Sécurité Sociale des Indépendants. Certaines situations peuvent permettre de prétendre à l’exonération des cotisations sociales pendant la première année, sous couvert d’avoir un accord pour le formulaire ACCRE, dont il faut faire la demande.

Le futur avocat collaborateur a également pour tâche de s’affilier à la Caisse des Retraites des Barreaux Français, entre autres choses. Si ces démarches ne peuvent être effectuées que par lui ; comme le fait d’ouvrir un compte professionnel, qu’en sera-t-il de sa comptabilité ?

Les avocats en libéral doivent chercher leur clientèle. Ils ont l’obligation de chercher les meilleures solutions pour les personnes en détresse qui font appel à leurs services. Ont-ils du temps à dégager pour la tenue de leur comptabilité ? Rien n’est moins sûr.

Pourtant, une comptabilité bien tenue est synonyme d’un risque d’erreur diminué quand vient l’heure de déclarer son chiffre d’affaires, pour être prélevé de ses cotisations sociales. L’URSSAF, comme le fisc, donne le droit à l’erreur, mais les démarches pour régulariser la situation peuvent être chronophages.

Un avocat collaborateur a tout intérêt à externaliser sa comptabilité à un expert-comptable. Ce dernier pourra voir quels amortissements peuvent être faits, lors de son installation, car l’avocat aura besoin de matériel informatique et de mobilier.  Ce dernier ne se cantonne pourtant pas à cet exercice. Quand le chiffre d’affaires sera florissant, il peut être de bon conseil pour optimiser les revenus de l’avocat collaborateur.